La Camargue et la plage de l’Espiguette

La Camargue … rien que le nom, c’est déjà la carte postale : ses flamands roses, ses chevaux au galop, ses taureaux sauvages avec leurs gardians, ses rizières, ses salins, ses moustiquesBon, en tant que touriste lambda, vous ne verrez, de près, pas grand-chose de tout ça (ou si peu), même avec les excursions organisées. Heureusement, car le Parc Naturel est classé (la réserve de biosphère par l’UNESCO) et protégé, afin que soit préservé au mieux son écosystème unique.

Un site naturel exceptionnel

Cette zone formée par le delta du Rhône (le 2ème plus vaste en Méditerranée après celui du Nil !) s’étend sur 2 départements, le Gard et les Bouches du Rhône, et on distingue la Petite Camargue (plutôt dans le Gard) de la Grande Camargue autour d’Arles et Saintes-Marie-de-la-Mer.

Il faut donc quitter les stations balnéaires (La Grande-Motte : au secours !!) pour s’aventurer hors des sentiers battus et s’approcher un peu plus de cette nature exceptionnelle. Les petites embarcations sont le moyen idéal. Pour ma part et à mon habitude, j’ai pris … mes pieds pour explorer un lieu magique : la plage et la pointe de l’Espiguette.

La pointe de l’Espiguette est une immense étendue de dunes de sable, un paradis naturel (il y en a bien plus qu’on ne le croît en Languedoc, suffit de s’éloigner un peu des zones bétonnées …) La plage fait 13 kilomètres. En courant, aller/retour, cela fait quand même un semi-marathon 😉 Mais quel plaisir de s’y balader au petit matin, seule au monde, avec les oiseaux, les pêcheurs et les cavaliers.

La bonne adresse pour un hébergement : le camping de l’Espiguette

Situé à proximité de la plage du même nom, ce grand camping moderne ombragé est le meilleur point de chute pour se rapprocher du site protégé. Les bungalows et chalets sont récents, propres et bien équipés. Il existe même un petit train gratuit pour se rendre à la plage… au début, j’ai pensé : « encore un truc inutile pour les touristes » Mais en réalité, quand on découvre l’immensité des bancs de sable qui se présentent à nous avant d’atteindre la mer, on comprend mieux 😉

Camping de l’Espiguette
http://www.campingespiguette.fr
Route de l’Espiguette
30 240 Le Grau du Roi

Que mange-t-on de bon en Camargue ?
…beaucoup de choses !

La gardianne de taureau, avec l’AOC Taureau de Camargue.

C’est LE plat emblématique du coin. Vous en trouverez dans beaucoup de restaurants, de traiteurs, de fêtes de villages … Comme toujours dans ce cas, mieux vaut se méfier des mauvaises recettes ou des arnaques (peut-être de la conserve dans certains restos à touristes ?). En tout cas, il sera aisé de trouver du taureau dans les boucheries locales, à côté du bœuf. La viande est plus « rude » que celle du bœuf mais quand la recette est bien réalisée, elle est très tendre. Parfois, les chefs ajoutent du pastis qui apporte ce petit goût du Sud.

La fougasse d’Aigues-Mortes : un vrai coup de cœur, car je ne l’avais jamais goûtée ; c’est une sorte de brioche ultra fondante avec du sucre, du beurre et de la fleur d’oranger. Préférez-là pur beurre, sans matière grasse végétale hydrogénée.

Le vin gris de Listel et les autres vins de sable de Camargue : une autre découverte. Les vins de sable sont de couleur pâle, entre le rosé et le blanc, saumon un peu. Je les ai trouvés très fruités. Ils sont produits dans un micro-climat et un environnement particulier du fait des sables siliceux et calcaires.  En réalité, le vin gris est issu des raisins rouges à jus blanc (vinifié en blanc), avec un pressurage direct après la récolte.

Le riz de Camargue : possède son IGP (Indication Géographique Protégée). Il en existe différentes catégories : étuvé, rond, parfumé … essayez pour changer les riz rouges et noirs. Attention là encore aux arnaques : j’ai relevé dans des boutiques de souvenirs à touristes des sachets de riz de Camargue tout droit venus de … Chine (comme c’est étonnant !)

Le sel de Camargue : visitez les salins d’Aigues-Mortes ou assistez à un coucher de soleil sur les salins. Un moment de toute beauté. Avec le riz, c’est le produit star de la région. Qui n’a pas ramené son sachet de sel de Camargue ? Personnellement, j’opte pour la fleur de sel, parfaite pour finaliser n’importe quel plat.

Les tellines de Méditerranée : la telline, encore appelée tenille, donace, olive ou pignon, est un coquillage ramassé par des pêcheurs à pied munis d’un râteau appelé « tellinier ». Elle se prépare simplement avec de l’ail et du persil ou avec des spaghetti comme les coques.

Enfin, nous avons fait un petit détour par la source Perrier à Vergèze, entre Nîmes et Montpellier, pour tout savoir sur la fabrication de cette eau naturellement gazeuse.

Pour voir d’autres photos, cliquez ici.

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5 réponses

  1. Silvia dit :

    super billet qui m’a donné tout de suite envie d’y aller! je suis en train de regarder les possibilités pour la deuxième moitié d’aout et je me demandais, comme je ne suis pas trop aimante du camping, si vous avez aussi un hotel ou des chambres d’hotes que vous avez vu dans les alentours merci!

    • nadasto dit :

      Merci 🙂
      Non je n’ai pas vu d’hotels proches de l’Espiguette, seulement des campings, car la zone est protégée. Dans ce cas, je pense qu’il faudra aller vers le Grau du Roi (où il y a biensur d’autres plages, mais pas la zone naturelle dont je parle)

  2. kreder dit :

    Ma première visite en Camargue date de… 1964.
    J’y suis retourné bien des décenies après et j’ai été très déçu : trop de nouvelles routes, trop de parkings, trop de bus, de voitures, de gens…
    Mais ne sommes-nous pas tous des « touristes » quelque part ?
    Votre post m’a toutefois donné très envie d’y retourner. Lorsque je terminerai mon époque « Walden », ici dans le Maine (et qui dure depuis 17 ans ! Sigh !)

    Bravo et merci pour ce rafraîchissant petit reportage.

    PS : les photos culinaires font grogner mon estomac de dépit ! Il en veux, le bougre !

    • nadasto dit :

      🙂 merci à vous
      Déjà, hors saison, c’est toujours mieux. Moi non plus, je n’aime pas beaucoup le monde, les constructions, les bus … C’est pour ça que je fuis les stations balnéaires basiques et recherche les espaces naturels comme l’Espiguette, où l’on peut se promener à pied, à cheval, en vélo …

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