L’esprit « slow » à Simorre dans le Gers

Il faut quitter la métropole toulousaine pour venir se perdre dans les collines gasconnes. Une petite heure de route nous ramène au 14ème siècle, dans ce bourg médiéval de 777 habitants où s’alignent de jolies maisons à colombages autour de l’imposante église abbatiale. Nous sommes à Simorre.

Je pourrais vous parler foie gras et canard comme je l’ai souvent fait dans le Gers. Mais j’ai plutôt envie cette fois d’aborder d’autres aspects moins connus de ce département : le slow tourisme, la slow food, la nouvelle ruralité, le lien paysan…Bref, ici il est urgent de ralentir.

        

Bientôt citta slow ?

Citta slow est une communauté de villes de moins de 50000 habitants qui s’engagent à…vivre moins vite. (città = ville en italien, slow = lent en anglais). Le mouvement fut créé en Italie à l’aube des années 2000.

Concrètement, cela consiste en quoi ? Un urbanisme davantage axé sur les modes de déplacement doux, une mise en valeur du patrimoine historique, le maintien et le développement des commerces de proximité, la préférence aux productions locales et artisanales…

Il existe des « villes lentes » partout dans le monde, la grosse majorité en Italie. En France, on en compte moins de 10 et Mirande dans le Gers en fait partie. Simorre envisage de rejoindre le réseau, et elle a tout pour !

Un café (culturel)-bistrot-restaurant-bar à vins locavore qui fait vivre le village : le Bouche à Oreille

Comment mieux définir ce lieu unique ? Se côtoient ici seniors du village, joueurs de belote, familles avec bambins, résidents anglophones ou néerlandais, jeunes branchés, joueurs du club de foot, gastronomes…dans une ambiance extrêmement conviviale et décontractée.

J’ai beaucoup aimé l’approche de Séverine en cuisine, formée chez Alain Passard, qui a à cœur de sublimer les légumes des paysans d’à côté…ou du jardin derrière la place 🙂 Au gros mot « bio », ce couple de restaurateurs engagés préfère le terme « naturel » moins sectaire. Il suffit d’entrer dans le café pour comprendre la démarche.

Pot au feu de légumes locaux

Cela dit en passant, voilà un joli pied de nez à la soi-disant mono-diète canardesque. J’ai rarement vu un établissement où toutes les denrées viennent du département : légumes et viandes bien sûr, mais aussi vins, bières, tisanes, épices, jus de fruits…jusqu’à même les assiettes fournies par un artisan potier du coin. So Gers !

Le jardin du restaurant, en permaculture

Le bistrot propose régulièrement des dégustations de vins et d’Armagnac biologiques et/ou natures.

Et aussi… A voir / à faire à Simorre

  • Le marché de producteurs tous les vendredis après-midis/soirs sous la halle du village.

Jean-Emile, un agriculteur retraité et passionné a réuni de son vivant une collection impressionnante d’objets de la vie rurale d’autrefois. Un voyage dans le temps qui fait du bien.

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