Les produits laitiers « nos amis pour la vie » ?
… comme le clamait le célèbre slogan publicitaire des années 1990 ? Pas si sûr … au contraire même. Après plusieurs lectures (ouvrages et publications) m’est venue l’envie de faire un résumé sur les affirmations et contre-affirmations à ce sujet. Loin de moi l’idée d’imposer des certitudes (surtout que je ne suis pas scientifique) mais ces études m’ont beaucoup interpellée ; chacun jugera par lui-même. Voyez plutôt.
De nombreux mythes entourent le lait.
«Sans lait, on manque de calcium», «Chaque enfant a besoin de lait (de vache)», «Le lait est sain» etc … On connait tous le refrain : le lait est indispensable à la solidité de nos os, le calcium qu’il contient est absolument vital, nous risquons des carences si nous n’en buvons pas. Au pays du fromage, ces préceptes sont très faciles à suivre!
Pourtant, il est constaté que cela ne correspond pas à la réalité. Il s’agit en fait de solides préjugés qui sont le résultat de la publicité massive que l’industrie du lait propage dans le public depuis plusieurs décennies (pendant les années 60, des grandes marques de l’industrie laitière venaient dans les écoles pour inciter lourdement l’institutrice à faire boire aux enfants un verre de lait pendant les pauses goûter !) Le lait est produit en quantité énorme dans nos pays industrialisés, alors peu importe si le lait est sain ou non, il doit être consommé (et subventionné!). Vive le lobby laitier !
Le lait, un poison ? Dommages collatéraux
Le lait de vache est parfait pour celui à qui il était destiné à l’origine : son petit, le veau. Le lait de vache est beaucoup plus riche que le lait maternel humain, et permet au petit veau de décupler son poids de naissance en un an ! D’ailleurs, dans la nature, quel autre mammifère boit le lait d’un autre animal ? Rappelons que le seul lait qui convienne à l’enfant est celui de sa mère, car il correspond à son hérédité, son sexe, sa physiologie. Chaque composition des laits animaux est bien différente.
Le lait de vache semble donc inadapté à notre organisme … d’ailleurs plus de 75% de la population mondiale est intolérante à ce lait, ce n’est pas un hasard…
Les résultats de nombreuses recherches et études scientifiques démontrent les réels dangers du lait de vache pour l’homme. La consommation de lait et laitages provoquerait :
- du diabète. Il y a un lien indéniable entre la consommation de lait et le diabète juvénile. « Le lait contient une concentration élevée d’hormones telles que l’hormone hypophysaire, les hormones stéroïdes, les hormones hypothalamiques et les hormones thyroïdes et parathyroïdes. Lorsque nous buvons du lait, nous consommons la plus puissante des hormones de croissance produites naturellement dans notre corps. Cette hormone s’appelle le IGF-1 (Insulin-like Growth Factor-1 ou Facteur de Croissance de type Insuline-1) » Plusieurs études montrent aujourd’hui que l’introduction de lait de vache dans l’alimentation de bébés de 3 mois ou même plus jeunes avait souvent pour effet une totale insuffisance en insuline. Une peptide d’albumine bovine serait un déclencheur du diabète mellite insulino-dépendant.
- un risque accru de cancer de la prostate et du sein. Par ailleurs, les laitages peuvent entraîner une baisse du niveau de vitamine D, associée à des propriétés anti-cancer particulièrement intéressantes. La science est claire : les hommes qui ne consomment ni lait, ni produits laitiers, ont beaucoup moins de risques de développer cette maladie mortelle. Concernant le cancer du sein, cela est du notamment aux graisses saturées, à la principale protéine du lait, la caséine (elle n’est pas la cause du cancer mais un puissant stimulant de la croissance tumorale) et aux hormones contenues dans le lait. En Asie, où la consommation de lait est extrêmement rare, il n’y a pratiquement pas de cancers du sein ! Une étude au Japon montre que les femmes qui adoptent une alimentation « à l’occidentale » (basée sur la viande et les produits laitiers) augmentent de 8 fois le risque de développer un cancer du sein par rapport aux autres japonaises qui ne mangent pas de produits laitiers.
- des infarctus et des maladies cardiovasculaires. Savez-vous qu’un verre de lait contient autant de graisses saturées que 3 tranches de lard ? Des études ont prouvé par ailleurs que ce ne sont pas seulement les graisses et le cholestérol contenus dans le lait qui sont responsables de ces maladies, mais aussi les protéines animales et les glucides du lait, ou lactose (aussi présents dans les laits écrémés)
- des allergies : le lait et ses dérivés constituent la principale cause d’allergies alimentaires et de maladies auto-immunes. Le lait de vache est un allergène très commun à l’origine de nombreuses allergies et intolérances alimentaires chez l’enfant comme chez l’adulte. Alors le lait est-il bon pour les enfants ? Selon Robert Cohen, auteur du livre « Le Lait : Poison Mortel », le lait est outre la cause d’allergies mais aussi de coliques, de colites, et d’infections ORL à répétition comme les otites, rhumes et congestions chez les jeunes enfants. Ceci à cause de la caséine, l’une des protéines du lait qui déclenche les allergies chez les nourrissons et l’enfant en bas âge.
- de l’acné : des chercheurs pensent que l’iode (qui est transmise au lait par l’utilisation d’équipements contaminés et par les médicaments donnés aux vaches) contenue dans le lait peut irriter les pores et déclencher des crises d’acné.
- des inflammations articulaires. Le lait contient 300 fois plus de caséine que le lait maternel. Cette caséine est une colle puissante qui encrasse l’organisme de façon dramatique. Comme la caséine est une protéine étrangère, le corps crée des anticorps pour la neutraliser. Cette réaction antigène-anticorps fait sécréter de l’histamine et engendre une intense production de mucus, voire de pus. D’où les arthrites rhumatoïdes.
Et encore …
En plus de tous les inconvénients décrits, le lait est une vraie poubelle puisque la vache, qui est un grand herbivore, est à la fin de la chaine alimentaire ; c’est pourquoi le lait et ses dérivés sont victimes des déviations de l’agriculture moderne. Ils concentrent tous les pesticides, herbicides et poisons qui sont contenus dans l’herbe ou les granulés que la vache mange. Donc lorsque le lait ou le produit laitier ne proviennent pas de l’agriculture biologique, ils s’avèrent des plus toxiques.
Sans parler des grandes doses d’antibiotiques sont données aux vaches pour faire face aux maladies et infections, qui finissent eux aussi dans le lait. Les enfants sont particulièrement vulnérables aux conséquences d’une quantité d’antibiotiques trop élevée.
Et quid de l’ostéoporose ? Le mythe du calcium
« Les études scientifiques ont montré que seulement 18 à 36 % du calcium contenu dans le lait est assimilé par le corps ».
C’est le plus étonnant : la consommation de produits laitiers provoquerait de l’ostéoporose. C’est le contraire de ce que l’on prétend communément. Les pays avec le taux le plus élevé d’ostéoporose sont ceux dans lesquels les personnes consomment le plus de lait!
Les personnes qui consomment le plus de calcium ont les os les plus fragiles et les taux les plus élevés d’ostéoporose. Pourquoi ? Parce que contrairement à ce que l’on entend dire partout, le calcium contenu dans le lait de vache n’est pas assimilé correctement par notre organisme. Le lait contient trop de protéines, son rapport calcium/magnésium et sa grande quantité relative de phosphore sont non seulement défavorables à l’assimilation du calcium mais en font un aliment déminéralisant et décalcitrant.
Pour absorber le calcium, le corps a besoin de quantités de magnésium équivalentes. Or il y en a très peu dans le lait de vache, ce qui contribue aussi à rendre le calcium du lait encore une fois très peu assimilable par l’organisme humain…
Grâce à l’excellent travail de propagande des puissants lobbies de l’industrie laitière, le lait est présenté comme le seul aliment à contenir le calcium dont l’homme aurait besoin. Le Programme national nutrition santé (PNNS) recommande de consommer trois produits laitiers par jour, car cette source de calcium serait bonne pour les os !
Mais dans ce cas, comment expliquer que les Asiatiques, qui traditionnellement n’avaient jamais consommé de lait, n’ont commencé à souffrir de l’ostéoporose, et d’autres problèmes osseux, qu’à partir du moment où ils ont adopté le régime américain (régime de lait et de produits laitiers) ? Par ailleurs, aux Etats-Unis, pays où l’on consomme énormément de lait, comment expliquer dans ce cas que 25 millions d’Américaines développent l’ostéoporose ?… Les Scandinaves sont parmi les plus grands buveurs de lait sur la planète et c’est chez eux que l’on trouve les taux les plus élevés d’ostéoporose.
Le problème c’est n’est pas un manque de calcium comme on nous le fait croire mais un manque d’assimilation et de fixation du calcium. Le fait de prendre du calcium en supplément ne sert à rien. Le foie et les reins synthétisent une hormone à partir de la vitamine D qui s’appelle le calcitriol. Le calcitriol augmente le renouvellement du calcium osseux, favorise l’ossification et l’absorption digestive du calcium. Cette substance est donc indispensable pour la santé de nos os. Mais quand on consomme trop de calcium sur une longue période, le corps perd sa capacité à réguler le calcitriol, perturbant du même coup l’assimilation du calcium et la régénération des tissus osseux. C’est l’une des causes de l’ostéoporose !
De plus le pouvoir minéralisant du lait est complètement surfait, en raison essentiellement de la qualité des laits commercialisés (hors circuit AB); qu’ils soient pasteurisés, stérilisés, UHT, ils sont dévitalisés et leurs minéraux sont devenus pratiquement inutilisables pour les métabolismes.
Si l’on tient vraiment à consommer un peu de lait, autant privilégier le lait de brebis ou de chèvre en quantité raisonnable, qui sera bien mieux assimilé par le corps.
Alors où trouver du calcium en dehors des produits laitiers ?
Dans les sources végétales de calcium, bien mieux adaptées à notre organisme que le lait de vache. Le calcium est partout !
Certains légumes : en particulier les légumes verts feuillus, le chou, brocolis, asperges, épinards, cresson…, les céréales (avoine…), les oléagineux (amandes, noix, noisettes…), les légumineuses (haricots…), les fruits secs (figues, dattes, raisins, abricots…), aussi le persil, les graines de sésame …
Ci-dessous, les quantités de calcium par aliment. Si l’on considère que notre organisme a besoin de 800mg de calcium par jour (source AJR) ces besoins sont comblés avec du chou, du persil et des amandes ! Certes, les fromages sont une source de calcium indéniable, mais avec tant d’autres inconvénients, contrairement aux végétaux.
Pour 100g | Teneur en calcium (mg) |
Persil séché | 1467 |
Wakamé (algue séchée) | 1300 |
Emmental/Beaufort | 1200 |
Parmesan | 1100 |
Cantal | 1020 |
Graines de sésame grillées | 975 |
Comté | 952 |
Chèvre sec | 430 |
Chou cru | 430 |
Tahin (pâte de sésame) | 420 |
Sardine avec arête | 380 |
Cerfeuil | 300 |
Amandes | 248 |
Cresson | 211 |
Ail | 181 |
Crème d’amande | 172 |
Noix du Brésil | 170 |
Figues séchées | 144 |
Persil cru et frais | 140 |
Germe de blé | 140 |
Lait de vache | 125 |
Graines de tournesol | 116 |
Noisettes | 114 |
Chou chinois cru | 105 |
Noix | 104 |
L’eau minérale (des variétés calciques) est aussi une autre source de calcium.
La vitamine D favorise aussi l’absorption du calcium par le corps. Notre corps produit la vitamine D lorsque la peau est exposée à la lumière du soleil. Pour une personne à la peau claire, une exposition au soleil du visage et des avant-bras pendant 15 minutes par jour, est suffisante.
Le lait de vache, une vacherie
Pour moi qui suis une grande amatrice de fromages, ces informations ont de quoi faire réfléchir. Difficile de renoncer du jour au lendemain à la crème fraiche et au fromage fondu dans un gratin ! Il semble évident qu’il ne faut plus abuser des produits laitiers. Je consomme personnellement des fromages de brebis et de chèvre en quantité modérée.
Sources :
Thierry SOUCCAR, journaliste scientifique auteur de « Lait, mensonges et propagande »
Robert COHEN, surnommé aux USA « l’homme anti-lait ». Son site internet : www.notmilk.com. Il a écrit l’un des livres les plus fascinants et les plus documentés sur ce sujet « MILK, The deadly poison (le lait, poison mortel)
Philippe SIONNEAU : « Manger peut vous sauver la vie » Guy Trédaniel Editeur
Excellent article!! je suis d’accord avec tout ce qui y est dit.
Je n’ai pas lu le livre de M.Souccar, mais certains articles de son site: lanutrition.fr et tout est clair depuis.
Malheureusement, les malades d’arthrose et autres problèmes articulaires sont toujours conseillés par nos médecins de consommer du lait….
Où sont les études qui corroborent vos assertions ? Sont-elles sérieuses (double aveugle, échantillon suffisant de population, etc…) ?
Vous dites qu’on doit se faire une idée soi-même mais vous ne développez que des arguments contre le lait, c’est une drôle de manière de procéder non ?
Bref, un article de propagande supplémentaire comme il y en a également plein pour la doctrine inverse…
N’étant pas journaliste mais juste blogueuse curieuse, je pense pouvoir écrire une opinion personnelle au vu de mes lectures et non mes sources. Chacun pensera, à son niveau, ce qu’il voudra sur ce type de sujets et je n’ai pas la prétention de promouvoir quelconque propagande …
Désolé de dire que c’est ce que vous faites implicitement.
Vous vous faites le relai, sans doute avec les meilleures intentions du monde, d’une rumeur qui n’est pas scientifiquement fondée et qui, ça n’est pas a négliger, pourrait bien avoir été initiée par des groupes ou lobbies qui y ont intérêt.
Voyez l’exemple du mythe du cholestérol dont on sait parfaitement maintenant qu’il a été créé par les industries de l’agro-alimentaire végétal, il y a de quoi se poser des questions, non ?
C’est justement l’intérêt des contre-lectures et des avis différents. Chacun peut aller chercher ses infos, heureusement qu’il y a des infos divergentes, cela peut au moins faire réfléchir !