Escapade dans les Monts de Lacaune – Parc Régional du Haut Languedoc
A une centaine de kilomètres de Toulouse, me voilà en vadrouille vers les Monts de Lacaune, dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc. Une fois n’est pas coutume, je pars à la découverte de cette région 100% nature, connue pour sa charcuterie, ses brebis et ses sources naturelles. Niveau culinaire, je ne devrais pas être déçue.
Ici le patrimoine gastronomique n’est pas en reste. Il n’y a pas un village qui n’ait pas son charcutier ! En fouinant un peu dans les offices de tourisme, j’apprends que le site de Lacaune est un des plus importants pôles de production de charcuteries en France, un pôle fortement spécialisé sur la salaison. Effectivement :
- plus de 30 entreprises générant environ 800 emplois directs
- un abattage annuel de 240.000 porcs charcutiers
- 35 000 tonnes de produits transformés par an dont 60 % de produits secs
Outre les jambons, les brebis locales (brebis de Lacaune) sont aussi célèbres. Pourquoi ça ? Parce que ce sont elles, et elles seulement, qui fournissent le lait pour la fabrication du roquefort. Hé oui, le département de l’Aveyron est tout près. Dans cette région, sont aussi produits différents fromages locaux de brebis de toutes sortes. Du jambon, du fromage, une belle miche, ça me plait, voila un copieux pique-nique composé sur place au marché de Castres, petite ville aux maisons sur l’eau.
Direction ensuite le Sidobre, une région granitique (la plus vaste d’Europe!) couverte de forêts et de gros (même très gros) rocs. On appelle cela un chaos granitique. Un petit air de Brocéliande…le bruit du silence…une atmosphère quelque peu mystique règne dans ces forêts (il faut dire que cette région est une terre de légendes)… surtout quand on s’y balade comme un moi une matinée de semaine, en plein hiver. Vraiment une promenade hors des sentiers battus !
D’ailleurs, c’est dans ce cadre idyllique de verdure qu’un enfant sauvage d’environ 12 ans a été trouvé en 1798 par un groupe de paysans dans les bois près de Lacaune. En 1970, François Truffaut fit un film de cette histoire : « L’Enfant Sauvage »
Après avoir escaladé le point culminant du département du Tarn, le pic du Montalet (1259 mètres), je redescends vers le plateau des lacs… des faux airs de Scandinavie ou de « ma cabane au Canada ». Au passage, petit stop dans une des nombreuses sources naturelles pour me rafraîchir (22° et le soleil tape, même en hiver !). Vous connaissez sûrement l’eau commercialisée La Salvetat ou Mont Roucous. Toutes deux viennent d’ici.
Très contente de cette journée nature loin de l’agitation urbaine. Du soleil, un terroir, de beaux paysages, que demander de plus. Escapade à renouveler en automne, quand les feuilles des arbres prennent leur jolie couleur orangée.