L’histoire des mets : le cappuccino

Savez-vous qui a inventé le cappuccino ? Pas les italiens.

Il faut se replonger au 17ème siècle : le siège de Vienne par les Turcs.

En 1683, l’armée ottomane assiégeât la ville en Vienne. Une fois le siège levé, les Turcs laissèrent Polonais et Autrichiens piller leur camp abandonné et s’emparer d’un riche butin. Ces derniers trouvèrent, outre bijoux et objets de valeur qui font encore la fierté de leurs musées, un certain nombre de produits alimentaires, et notamment des sacs de café.

Un Polonais ayant appris durant son esclavage chez les Turcs à préparer le café, ouvrit un établissement où il le servit additionné de crème. Comme il s’était installé non loin du couvent des capucins, il donna le nom de Kapuziner à cette préparation. De là vint le cappuccino, dont le nom n’est autre que l’adaptation italienne du terme allemand.

Le cappuccino n’a donc aucun lien avec l’Italie, mais seulement avec la capuche (cappuccio) de l’ordre monastique des capucins. En France d’ailleurs, ce café additionné de crème fouettée s’est longtemps appelé « café viennois » en souvenir de ses origines. Les italiens ont repris cette façon de déguster le café en utilisant du lait mousseux à la place de la crème.

L’influence de l’empire Ottoman dans notre gastronomie européenne

C’est également durant le siège de 1683 que nous devons le terme moka, employé à Vienne pour désigner le café. En effet, à cette époque, le commerce du café était entièrement sous le contrôle des Ottomans, organisé à partir de la ville de Moka, en Arabie.

Les conquêtes des Turcs dans les Balkans et en Hongrie laissèrent d’autres traces dans l’alimentation de ces régions. Les ottomans avait en effet été les premiers à adopter certains produits du nouveau Monde, que leur avaient rapportés à Alep les marchands vénitiens : le piment, le maïs longtemps appelé « blé de Turquie » en France, la tomate ou encore la dinde d’où son nom de turkey en anglais.

Fin de l’anecdote culinaire. Merci de votre attention.

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1 réponse

  1. Jean André dit :

    Le principal est que, grâce à l’intervention de la cavalerie polonaise, Vienne n’aie pas été prise par les Turcs, sinon vous n’écriveriez pas vos anecdotes en francais mais en turc. Et ce n’est pas une facon de parler car la France ayant refusé, pour affaiblir les Habsbourg, d’envoyer des troupes au secours de Vienne, elle aurait à son tour été top ou tard conquise par les Turcs, avec lesquels d’ailleurs elle s’était acoquinée depuis le règne de Francois 1er pour des raisons commerciales, renforcant ainsi l’ennemi no 1 de la Chrétienté!

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